Cantin-Arku : « Avoir l’assurance que je suis attendu à la maison, ça fait du bien. »
MONTRÉAL – Les rêves de jeunesses du secondeur Geoffrey Cantin-Arku, le choix de premier tour des Alouettes de Montréal (9e au total) lors du repêchage 2024 de la Ligue canadienne de football (LCF), sont, plus que jamais, à portée de main.
« Je me réveille avec des papillons dans le ventre. Quand j’avais 10 ans, j’ai écrit sur un papier où je voulais être dans 10 ans. J’avais écrit jouer dans la NFL ou jouer pour les Alouettes de Montréal », a mentionné Cantin-Arku dans une visioconférence, mercredi.
Natif de Lévis, mais exilé aux États-Unis depuis cinq ans à la poursuite de cesdits rêves, a mis fin aux deux dernières années de son parcours universitaire avec les Tigers de l’Université de Memphis. En 25 rencontres, il a réussi 144 plaqués, 2 sacs et une interception.
Cantin-Arku pointait au neuvième rang du classement du printemps du bureau de recrutement de la LCF.
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Le premier choix des Alouettes ne s’en cache pas : son rêve ultime demeure d’arriver à se tailler une place dans la NFL. Il entretenait des espoirs d’être sélectionné au repêchage du circuit Goodell, la semaine dernière, mais son nom n’a finalement pas été appelé.
La déception a été de courte durée, puisqu’il a vite reçu une invitation au mini-camp des recrues des Dolphins de Miami. Cela représente une occasion en or pour Cantin-Arku, et il compte faire tout en son pouvoir pour la saisir.
« Je me présente à Miami avec une seule option en tête, c’est de faire l’équipe. La NFL, c’est l’occasion d’une vie. Ce n’est pas dans ma nature de me dire que je vais aller à un camp en espérant revenir à la maison par la suite. Je suis très confiant », a expliqué Cantin-Arku.
Évidement, s’il n’en tenait qu’à l’état-major des Alouettes, Cantin-Arku connaitrait un bon camp à Miami, mais rejoindrait tout de même le nid à temps pour l’ouverture du camp d’entrainement des Oiseaux. Rencontré par les membres des médias un peu plus de 12 heures après la fin du repêchage, le directeur général Danny Maciocia a fait état de se dilemme.
« On savait qu’il avait l’offre de Miami. On lui a demandé, si jamais ça ne fonctionnait pas pour lui là-bas, s’il était intéressé à venir nous rejoindre quelques jours plus tard. Il nous a dit oui. Je lui souhaite bonne chance, mais il sait que si ça ne fonctionne pas, il y a une équipe qui l’attend pour revenir chez lui », a expliqué Maciocia.
Memphis Athletics
Les Alouettes de Montréal compte sur un groupe de secondeurs talentueux, qui comprend, entre autres, Tyrice Beverette, Tyrell Richards et Darnell Sankey. Interrogé à savoir s’il croyait être en mesure d’obtenir un poste de partant dès sa première saison, Cantin-Arku s’est montré confiant, tout en prenant soins d’encenser ses futurs coéquipiers.
« Je te mentirais si je disais que je ne pensais pas pouvoir (obtenir un poste de partant dès cette année). Il y a de très bons athlètes dans le groupe de secondeurs des Alouettes; j’ai joué avec Tyrell Richards et je sais que je peux faire ma place. Je suis prêt à faire mes preuves sur les unités spéciales, mais je me vois obtenir des répétitions en défense si je reviens à Montréal. »
Cantin-Arku se dit d’ailleurs très choyé d’avoir l’opportunité de venir jouer à Montréal, dans sa province natale.
« Il y a beaucoup de joueurs de football qui rêveraient d’être dans ma position en ce moment. Je pense à mes amis américains. S’ils n’ont pas eu d’appels de la NFL, le football c’est terminé. Avoir l’assurance que je suis attendu à la maison, ça fait du bien », a dit Cantin-Arku.
Celui-ci a mentionné ne pas vouloir attendre une autre opportunité dans la NFL si jamais l’aventure avec les Dolphins ne se déroule pas comme il l’aurait espéré. Il préfère rejoindre les Alouettes et jouer au football.
« Certaines personnes croient que, advenant que je ne fasse pas l’équipe à Miami, je vais attendre d’avoir une autre chance dans la NFL. Je veux vraiment venir jouer à Montréal si je ne fais pas l’équipe. Pour rester bon au football, il faut que je joue. Je vais avoir la chance de le faire dès ma première année à Montréal. »
Même si la dernière semaine a semblé être un long rêve et que Cantin-Arku doit se concentrer sur sa préparation pour la saison à venir, il a tout de même pris un pas de recul de prendre conscience de tout le chemin parcouru.
« Je suis exactement là où je voulais être. On dirait que Dieu m’a tout donné en même temps. Je ne pourrais pas être plus reconnaissant des deux opportunités qui se présentent à moi. »