Kevin Sousa/LCF.ca
TORONTO – À un moment ou à un autre de leur carrière, tous les directeurs généraux, tous sports confondus, ont prononcé ces mots à la suite d’une séance de repêchage :
« Le vol du repêchage! »
« C’est un vol! »
« Je peine à croire qu’il était encore disponible à notre tour! »
Cela étant dit, jetons un coup d’œil aux choix que l’on pourrait qualifier de « vols du repêchage » au cours des dernières années.
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Avant de commencer, définissons ce qu’est un vol.
Un vol est un joueur qui effectuerait un bond considérable dans le tableau du repêchage si vous deviez le sélectionner aujourd’hui, sur la base de ce que vous savez maintenant.
Ainsi, voici 10 « vols » réussis au cours des 10 dernières années.
Kian Schaffer-Baker
Tour 4 | Choix 30 | 2020
Le directeur général des Roughriders de la Saskatchewan Jeremy O’Day a réussi tout un larcin en sélectionnant le receveur Kian Schaffer-Baker au quatrième tour du repêchage de la LCF en 2020. Schaffer-Baker affichait pourtant tous les traits physiques convoités chez un receveur, et, en 2020, il était l’un des rares que certains qualifiaient déjà de « vol du repêchage ». Il faut leur donner raison aujourd’hui.
Il a été le nommé du club au titre de recrue par excellence et de joueur canadien par excellence lors des deux premières saisons de sa carrière, et il faut s’attendre à plus de grandes choses de sa part.
Kurleigh Gittens Jr.
Tour 3 | Choix 23 | 2019
Kurleigh Gittens Jr. a connu une excellente campagne 2022, ce qui lui a permis de mettre la main sur le titre de joueur canadien par excellence dans la division Est (Kevin Sousa/LCF.ca)
S’il existe un débat dans la Ligue canadienne de football (LCF) en ce moment pour déterminer l’identité du meilleur receveur national, les deux premiers vols de cette liste en font assurément partie. Kurleigh Gittens Jr. a eu besoin d’un peu plus de temps pour se développer, mais il est devenu l’un des meilleurs receveurs du circuit en 2022. Et dire qu’il a été le septième receveur sélectionné lors du repêchage de 2019…
Curieux de savoir combien de receveurs choisis avant lui ont connu des saisons d’au moins 1000 verges sur des réceptions? AUCUN!
Nick Hallett
Tour 7 | Choix 61 | 2019
Il n’est peut-être pas membre d’une équipe d’étoiles, mais Nick Hallett est l’un de ces joueurs choisis en fin de repêchage qui a trouvé sa niche dans la LCF et qui a remporté deux Coupes Grey au passage. Les Blue Bombers le voient occuper un rôle un peu plus important en défense, tout en conservant son poste au sein des unités spéciales.
Justin Lawrence
Tour 5 | Choix 39 | 2018
Justin Lawrence est un joueur de ligne offensive que tous les directeurs généraux avaient sur leur radar lors de l’ouverture du marché des joueurs autonomes cet hiver. Mais, en 2018, tous les directeurs généraux du circuit ont levé le nez sur Lawrence, jusqu’à ce que les Stampeders de Calgary le sélectionnent au cinquième tour de la séance. Il a trouvé sa niche au centre, alors qu’il a été nommé sur l’équipe d’étoiles de la division Est en 2022, et les Alouettes de Montréal sont aujourd’hui très heureux de compter sur lui pour solidifier leur ligne à l’attaque.
Tunde Adeleke
Tour 3 | Choix 25 | 2017
Tunde Adeleke est l’un des meilleurs maraudeurs dans la LCF (Kevin Sousa/LCF.ca)
Comme Gittens Jr., il est difficile de qualifier un joueur sélectionné au 25e rang au total de vol, mais si le repêchage de 2017 avait lieu aujourd’hui, Adeleke serait assurément un choix de premier tour, et ferait probablement même partie du top-3. Cependant, le secondeur Cameron Judge aurait peut-être quelques arguments pour justifier sa sélection au deuxième rang au total.
Sean Thomas Erlington
Tour 8 | Choix 66 | 2017
Combien de choix de huitième tour totalise neuf touchés en carrière dans la LCF? Considérant que le repêchage de la LCF ne comptait même pas huit tours avant 2016, on peut dire sans se tromper que Thomas Erlington est un joueur spécial, surtout lorsqu’on considère sa production depuis sa sélection. Sa moyenne de plus de six verges par course nous donne envie de le voir avoir une meilleure chance d’être porteur de ballon numéro un d’une équipe, même si ça ne semble pas être dans les plans.
Kwaku Boateng
Tour 5 | Choix 41 | 2017
Tout un chacun se croise les doigts pour que Kwaku Boateng puisse effectuer un retour au jeu et redevenir le chasseur de quarts dynamique qu’il était lors de son séjour à Edmonton. Le fait que les Elks aient réussi à mettre la main sur un joueur capable de réussir 25 sacs en quatre ans au cinquième tour du repêchage de 2017 est tout à fait remarquable.
David Ménard
Tour 4 | Choix 32 | 2014
David Ménard a réussi neuf sacs en 2022 à son retour en Colombie-Britannique après une année à Montréal en 2021 (La Presse Canadienne)
Il lui aura fallu quelques années de plus que certains autres joueurs, mais lorsqu’on regarde le tableau du repêchage de 2014, on voit rapidement que Ménard a été tout un vol des Lions. Il y a eu plusieurs joueurs de ligne défensive sélectionnés avant lui cette année-là, mais il totalise désormais 35 sacs en carrière : 18 au cours de ses six premières campagnes, et 17 lors de ses deux dernières campagnes.
Shane Bergman
Tour 6 | Choix 48 | 2013
Shane Bergman est un autre joueur de ligne offensive qui, avec du recul, aurait dû être choisi bien avant le 48e rang au total du repêchage de 2013. Bergman a récemment pris sa retraite, mais il a connu une formidable carrière à Calgary, où il a été élu sur l’équipe d’étoiles de la LCF en 2019. Il a été le 13e joueur de ligne offensive sélectionné lors de l’encan de 2013, mais il aurait dû être parmi les premiers, en compagnie de Nolan MacMillan, Hunter Steward et Brett Jones, qui ont tous été choisis dans les deux premiers tours.
Alex Singleton
Tour 1 | Choix 6 | 2016
On a gardé le choix le plus controversé pour la fin. Mais si l’on refaisait le repêchage de 2016, Singleton serait assurément dans le top-2. Il a été tardivement à la liste des espoirs admissibles au repêchage, mais si tous les directeurs généraux lui avaient accordé la même attention, ils auraient tous convenu qu’il était probablement le joueur le plus talentueux du bassin de 2016.
Ce sont finalement les Stampeders qui ont eu la chance de le choisir au sixième rang au total. Il a choisi de quitter le circuit pour aller évoluer dans la NFL quelques années plus tard, certes, mais n’importe quelle formation de la Ligue aurait volontiers aimé compter sur Singleton pour solidifier le centre de leur défense pendant deux saisons ou trois.