Kevin Sousa/LCF.ca
TORONTO – L’impact réel de l’embauche d’un athlète via le marché des joueurs autonomes est un mystère.
L’hiver dernier, les mises sous contrat de Trevor Harris en Saskatchewan et de Eugene Lewis à Edmonton ont été perçues, à juste titre, comme de grandes nouvelles dans ces deux marchés. Les blessures ont limité Lewis à 12 matchs, tandis que la saison de Harris a cruellement pris fin à la mi-juillet en raison d’une blessure au genou.
Toutefois, Toronto ne connaît peut-être pas la saison historique qu’il a connue en 2023 sans l’ajout de joueurs comme Folarin Orimolade et Adarius Pickett, qui ont donné des maux aux unités offensives adverses. Mais, en 2019, Micah Awe, l’un des meilleurs possibles joueurs autonomes cette année-là, n’a pas réussi à avoir un impact avec les Torontois. Pourtant, cette saison, il a été élu membre de l’équipe d’étoiles de la LCF, et il a été l’un des meilleurs joueurs défensifs à Calgary.
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Bo Levi Mitchell n’était théoriquement pas un joueur autonome, l’an passé, puisque Hamilton avait acquis ses droits dans une transaction avec Calgary, mais sa mise sous contrat par les Tiger-Cats avait fait couler beaucoup plus d’encre que l’embauche pour deux saisons de Cody Fajardo par les Alouettes de Montréal lors de l’ouverture du marché des joueurs autonomes. Le fait que Shawn Lemon était toujours joueur autonome le 23 juillet dernier ne fait que confirmer que le marché des joueurs autonomes est un mystère. De bonnes mises sous contrat en février ne sont pas gages de succès, mais elles peuvent être un élément important pour bâtir une formation capable de remporter la Coupe Grey.
Cela étant dit, voici cinq possibles joueurs autonomes dont personne ne semble parler en vue de l’ouverture du marché le 13 février prochain. Leur mise sous contrat ne devrait pas faire les manchettes, mais ils sont assurément des joueurs grâce auxquels une équipe peut aspirer aux grands honneurs.
CARIEL BROOKS | DD
Élu au sein de l’équipe d’étoiles de la LCF en 2021, le vétéran demi défensif compte six saisons d’expérience dans la Ligue, et il peut encore améliorer les performances d’une tertiaire. Brooks a joué un rôle crucial de la défense des Tiger-Cats en 2019 et en 2021, deux années au cours desquelles Hamilton à accéder au match de la Coupe Grey. Oui, il est âgé de 32 ans, mais il peut encore réussir ceci : une interception retournée pour un touché contre Toronto.
WALTER FLETCHER | DO
Le demi offensif des Alouettes a constamment répondu aux attentes lorsque le club a fait appel à ses services. Souvenez-vous de la demi-finale de l’Est en 2022, un duel au cours duquel les 77 verges au sol et les 102 verges au total de Fletcher avaient aidé les Montréalais à triompher 28-17 face aux Tiger-Cats.
Les partisans avaient pris conscience de sa capacité à réussir de gros jeux, comme sa course de 33 verges pour un touché au cours de cette victoire. Fletcher a démontré qu’il pouvait être un formidable numéro deux, mais il aimerait sans doute prouver qu’il peut aussi être un très bon numéro un. Fletcher n’est âgé que de 26 ans – l’âge idéal pour un porteur de ballon –, et sa moyenne de quelque cinq verges par course suggère qu’il devrait être une priorité pour tout club cherchant à améliorer son attaque au sol.
DEWAYNE HENDRIX | LD
Malgré sa production sur le terrain, le joueur de ligne défensive des Argonauts se retrouve souvent dans l’ombre, ce qui démontre toute la profondeur de la ligne défensive des Torontois. Hendrix est l’un des secrets les mieux gardés de la LCF, qui devrait être en mesure de se tailler régulièrement une place au sein d’une équipe d’étoiles s’il parvient à rester en santé.
En 2023, Hendrix a établi une marque personnelle pour les sacs avec six, et il a aidé les siens à vaincre les Alouettes 23-20 grâce à un placement bloqué sur le dernier jeu du match lors de la semaine 15. Nous vous invitons à regarder le fait saillant à nouveau : Hendrix se défait de deux joueurs de ligne pour bloquer le botté. Il terrorisera ses adversaires à nouveau en 2024, peu importe le club pour lequel il jouera.
JEVON COTTOY | RÉ
Nous voyons Cottoy comme le Dewayne Hendrix des receveurs. Cottoy a connu la meilleure campagne de sa jeune carrière en établissant des sommets personnels pour les réceptions, pour les verges sur des réceptions et pour les touchés sur des réceptions, mais il a rarement fait parler de lui en raison des prouesses de ses coéquipiers Alexander Hollins et Keon Hatcher chez les Lions.
Un gros receveur (six pieds, cinq pouces et 250 livres), Cottoy a offert une production constante à la Colombie-Britannique en 2023, mais il n’a connu aucun match d’au moins 100 verges sur des réceptions. Ajoutez-le à une formation ayant besoin d’un coup de pouce à la position de receveur, et Cottoy devient soudainement le joueur favori des utilisateurs du Jeu Fantasy en 2024. En plus, le club qui l’embauchera mettra la main sur un joueur qui n’a raté aucun match au cours des trois dernières années.
MATTHEW SHILTZ | QA
Aucune chronique portant sur des joueurs autonomes n’est complète sans parler d’au moins un quart-arrière. C’est un peu comme une règle non écrite. Shiltz s’insère ainsi parfaitement dans cet article, puisqu’il a atteint des sommets personnels dans chacune des statistiques par la passe en 2023. La grande question est : qui peut devenir joueur autonome dans la LCF cette année? Et quel genre de joueur est-il? Est-il un vétéran en train d’enfin éclore, ou est-il, à tout le moins, le meilleur quart-arrière substitut de la Ligue qui ne s’appelle pas Dane Evans?
Il a mené les Tiger-Cats à des victoires aux dépens d’Ottawa et d’Edmonton en début de saison cette année, puis il a propulsé son équipe vers les éliminatoires grâce à un gain de 22-15 contre les Stampeders de Calgary en fin de campagne. Ses performances ont été si bonnes qu’il a réussi à convaincre son entraîneur-chef de lui confier le départ au détriment de Bo Levi Mitchell en demi-finale de l’Est.