Thomas Skrlj/LCF.ca
TORONTO – On dirait bien que ce n’est que le début pour Jamal Peters.
En trois saisons avec les Argonauts de Toronto, Peters est déjà connu comme l’un des meilleurs joueurs de la LCF à sa position. Joueur autonome pour la première fois de sa carrière en février dernier, il a décidé de passer chez les Tiger-Cats de Hamilton, attiré par un contrat qui, selon les rumeurs, a fait de lui le demi défensif le mieux payé du circuit.
Avec les camps d’entraînement qui débuteront dans un mois, LCF.ca a discuté avec Peters cette semaine lors de la journée de capture de contenu de la Ligue en prévision de la saison. On a discuté avec lui de sa préparation physique, des raisons qui l’ont poussé à choisir Hamilton et bien plus encore.
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Peters a signé un contrat avec les Tiger-Cats au cours de la saison morte après trois saisons avec les Argonauts (Thomas Skrlj/LCF.ca)
Q: Comment se passe la saison morte jusqu’à présent?
R: Ça se passe bien. Je m’entraîne au Mississippi, c’est où je vis avec ma famille. Je ne m’entraîne pas avec d’autres joueurs, j’aime faire les choses seul. J’y vais à mon rythme et je prends ça un jour à la fois avec l’objectif d’être prêt pour le camp. C’est probablement le premier camp d’entraînement de ma carrière auquel j’ai hâte de participer. Je compte les jours tellement j’ai hâte.
Q: Est-ce que ce sera étrange pour toi de te pointer à Hamilton plutôt qu’à Toronto pour le camp? Après tout, tu viens de passer trois saisons chez les Argos.
R: Ça va effectivement être étrange. Quand j’ai pris la décision de signer mon contrat, c’était déjà un peu étrange. Il va y avoir des moments du genre, mais en bout de piste, je vais m’y habituer. Je connais quelques gars dans l’équipe, alors ça devrait rendre la transition facile. C’est certain qu’il y a un peu un flottement en raison de mon passé à Toronto, mais les choses se placent, ça va.
Q: Pourquoi as-tu choisi Hamilton?
R: L’organisation est très axée sur la famille. J’aime tout ce que Coach Mark (Washington) a implanté en défense, sa manière de mettre les gars dans la bonne position pour réussir des jeux. Comme je disais, je connais des gars dans l’équipe, certains avec qui j’ai joué à l’école secondaire. Aussi, c’est plus près de la maison pour moi. Je ne voulais pas aller dans l’Ouest, je voulais rester proche de la maison et permettre à ma famille d’être sur place pour me voir jouer. Finalement, j’aime Hamilton. La base de partisans, l’engagement dans la collectivité, j’aime vraiment ce que le club fait.
Q: Est-ce que le fait de te joindre aux Ticats avec deux autres anciens des Argos, les joueurs de ligne défensive Dewayne Hendrix et Brandon Barlow, apporte une énergie différente?
R : Ça ajoute une dimension de plus, oui. Hendrix et moi avions discuté du marché des joueurs autonomes depuis notre arrivée dans la Ligue. On savait que lorsque ça serait notre tour, on aurait à prendre les bonnes décisions, et jouer ensemble faisait partie des trucs à considérer. Mais c’est certain que d’avoir des gars avec qui j’ai joué les deux ou trois dernières années, ça rend ça amusant. Et je pense qu’on va vraiment bien s’intégrer au vestiaire.
Peters est l’un des trois joueurs des Argonauts à avoir signer un contrat avec les Tiger-Cats cet hiver, en compagnie de Barlow et Hendrix (Christian Bender/LCF.ca)
Q: Tu as mentionné que tu avais des connaissances à Hamilton. Qui sont-ils?
R : Je connais (le receveur) Omar Bayless. Il habite dans le sud du Mississippi, à environ une heure de chez moi, et nous avons joué ensemble lors du match des étoiles des écoles secondaires de l’État. Nous avons aussi joué au basketball dans la AAU. On a une très bonne relation. Je connais aussi (le receveur) Terry Godwin. J’ai joué avec lui à l’Université de la Géorgie. On s’est rencontré à l’université et on a toujours gardé contact.
Q: Qu’est-ce qui t’allume à propos de l’édition 2024 des Ticats?
R: C’est un groupe qui a du chien dans le nez, particulièrement en défense. Ils sont physiques, ils vont frapper tout ce qui bouge, ils aiment parler pour déconcentrer l’adversaire et j’aime la confiance qui se dégage du groupe. En attaque, tu as un gars comme Bo Levi (Mitchell), puis tu as JB (James Butler) comme demi offensif et Tim (White) qui est tout le temps une menace. J’aime leur énergie, ce qu’ils amènent comme défi. J’aimais tout ça même quand je devais les affronter. Et je pense que Barlow, Hendrix et moi allons bien nous intégrer à ça.
Peters a réussi 10 interceptions au cours des deux dernières saisons avec les Argonauts de Toronto (Thomas Skrlj/LCF.ca)
Q: Ton premier match contre ton ancienne équipe est prévu pour la semaine 7. As-tu encerclé la date sur ton calendrier?
R : C’est clair! C’est l’un des matchs que j’anticipe le plus. Bon, je ne veux pas trop que les émotions l’emportent. C’est juste un autre match, il n’y a pas d’animosité. Les affaires sont les affaires. Il faut juste aller jouer et gagner la partie. Il y a un aspect personnel qui m’appartient et tout ce que je dois faire, c’est contrôler mes émotions. Quand tu ne fais pas ça dans ce genre de match, c’est là que les choses tournent mal. Ton esprit vagabonde, tu n’es pas en contrôle, c’est mauvais. Je dois rester calme. Je sais que le ballon va se présenter à moi, je ferai les jeux. Mais je veux gagner.
Q : Tu as réussi dix interceptions au cours des deux dernières saisons. As-tu encore le goût de prouver que tu es le meilleur demi de coin du côté court dans la LCF?
R: Ça me motive beaucoup. Il y a tellement de choses que je n’ai pas montrées, je n’ai pas joué mon meilleur football encore. Ma quatrième saison sera spéciale. Je dois faire des trucs que les gens ne m’ont pas vu faire encore. Oui, je veux attraper le ballon et intercepter des passes, mais je dois maintenant montrer que je peux être physique et frapper. Donc, ce que je dois faire, c’est être constant. C’est ce que je me dis tout le temps : sois constant, travaille plus fort que ton adversaire et repousse tes limites.