24 avril 2024

James Butler voit une tonne d’occasions favorables à Hamilton

Christian Bender/LCF.ca

TORONTO – À quelques semaines de l’ouverture des camps d’entraînement dans la Ligue canadienne de football (LCF), James Butler est optimiste.

À ses côtés sur la pelouse du Terrain Tim Hortons, il voit un Bo Levi Mitchell en santé, comptant sur un talentueux groupe de receveurs. Devant Mitchell et lui, il voit une ligne offensive en santé et menaçante, capable de bien protéger Mitchell et de lui ouvrir des brèches pour lui permettre de connaître une deuxième saison consécutive d’au moins 1000 verges au sol dans l’uniforme des Tiger-Cats – sa troisième campagne d’affilée, si l’on inclut sa saison 2022 avec les Lions de la Colombie-Britannique.

Avec plusieurs changements en défense et avec un entraîneur-chef principalement doué pour les stratégies offensives en Scott Milanovich, Butler voit de multiples occasions favorables cette saison du côté des Tiger-Cats.

LCF.ca a rencontré Butler plus tôt ce mois-ci, au cours d’une journée de capture de contenu du circuit à Hamilton, et le principal intéressé a partagé ses impressions sur la situation des Tiger-Cats à ce stade-ci de la saison morte, alors que le club s’apprête à se lancer dans une toute nouvelle campagne.

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Q : Comment perçois-tu cette édition des Tiger-Cats de Hamilton présentement?

R : Je suis excité. Je crois que nous avons conservé les services de plusieurs joueurs clés, ce que j’apprécie. Nous avons réussi à remettre sous contrat plusieurs joueurs que je voulais voir revenir, à l’exception, bien sûr, de Jameer, mais nous avons convaincu plusieurs joueurs de rester ici, des joueurs clés, et je pense que nos décisions ont été plus cohérentes. Nous avons de nouveaux membres du personnel, un nouveau personnel d’entraîneurs, mais c’est agréable, parce que Coach Scott était déjà avec nous depuis une demi-saison, alors ça apporte de la cohésion, et il y a beaucoup plus d’énergie autour de l’équipe. Je le sens très bien.

Q : As-tu discuté à maintes reprises avec Scott Milanovich au cours de la saison morte? À quoi ces conversations ont-elles ressemblé?

R : Je l’ai justement rencontré au début avril. Nous sommes excités. Il est super excité. Bien sûr, Coach Scott possède tout un curriculum vitae. Mais il est un bon communicateur, qui va te permettre d’atteindre des standards plus élevés. Il a des standards très élevés pour lui-même, alors il s’attendra à la même chose de ta part.

Q : On dirait qu’il ne rencontre aucune difficulté à communiquer exactement ce à quoi il s’attend de ces joueurs. Est-ce que c’est quelque chose que tu as ressenti aussi?

R : (Rires) Oui. Je me souviens, peu de temps après le début d’une réunion avec Coach Scott l’an passé, alors qu’il venait d’être nommé coordonnateur offensif. Il m’a dit quelque chose que je n’ai pas apprécié. Je me disais : “OK! Pourquoi il ne m’aime pas? Qu’est-ce que j’ai fait de mal? Qu’est-ce que j’ai déjà eu le temps de faire pour qu’il ne m’aime pas.” Mais j’avais connu un bon match contre la Colombie-Britannique. Et il m’a dit : “Bon match, James”. Ça m’a surprise”. Et je lui ai dit : “Je pensais que tu ne m’aimais pas.” Il a dit : “Ce n’est pas que je ne t’aimais pas, c’est que je pensais tu pouvais m’en donner plus.”

Coach Scott est assurément une personne qui ne passe pas par quatre chemins. Il va te dire tes quatre vérités; il ne fera pas dans la dentelle. Il va te dire exactement comment il se sent, et il ne se préoccupe pas de comment tu te sens (rires).

Q : C’est une bonne chose, non? Ça génère un environnement honnête et productif.

R : Exactement. Je sais que chaque fois que je parle à Coach Scott, il va me dire la vérité. Il ne fera pas dans la dentelle, il ne me dira pas quelque chose uniquement pour ne pas me blesser. Il va me dire : “C’est là-dessus que je veux que tu travailles. Voici ce que je n’ai pas aimé de toi. Voici ce que j’aime de toi. Et c’est ce que je veux voir de toi à l’avenir.”

Butler s’est joint aux Tiger-Cats via le marché des joueurs autonomes en 2023, et il a prouvé qu’il était capable de produire, peu importe son équipe (Christian Bender/LCF.ca)

Q : À quel point un Bo Levi Mitchell en santé est crucial aux succès de votre équipe cette année?

R : C’est gigantesque. Un Bo Levi Mitchell en santé, de la cohésion en attaque, et une ligne offensive en santé. Nous avons joué à la chaise musicale pendant un petit bout de temps sur notre ligne à l’attaque. Puis Bo a été ennuyé par des blessures. Même si ce sont des choses qui arrivent, mais un Bo en santé ferait toute une différence. Un Bo excité – il était excité aussi l’an passé, mais après quelques blessures, c’est moins évident d’avoir la même flamme. Mais on peut assurément voir le feu brûlé dans les yeux de Bo, alors je pense qu’un Bo en santé, c’est énorme.

Q : Malgré les blessures subies par Bo, avec un quart-arrière recrue partant pour huit matchs, vous êtes tout de même parvenus à vous qualifier pour les éliminatoires. Qu’est-ce que ça dit à propos de votre équipe?

R : Ça démontre ce que nous avions dans notre vestiaire, ce que nous avions au sein de notre équipe. Il fallait simplement le trouver, puis trouver comment le déployer. Ça démontre notre habileté à ne jamais abandonner, à continuer, à tout simplement… employer le joueur suivant au sein de notre formation et de faire fit des obstacles, à trouver un moyen de les contourner et de continuer d’avancer. On ne peut pas abandonner et soigner nos blessures.

Q : Qu’est-ce que ça te fait de te joindre à une nouvelle équipe et de franchir le cap des 1000 verges au sol, un exploit qui n’avait pas été accompli à Hamilton depuis 2010?

R : Selon moi, ça prouve que je peux me joindre à n’importe quelle organisation et que je peux contribuer à ses succès, que je peux jouer et faire partie de l’élite de la Ligue. Évidemment, j’étais un peu nerveux de me joindre à une nouvelle équipe, ne sachant pas trop comment le club comptait m’utiliser et si j’allais avoir ma place. Est-ce que je serai capable de rester un joueur dominant dans cette nouvelle organisation, qui n’avait pas compté sur un joueur ayant amassé au moins 1000 verges au sol depuis plus de 10 ans?

Ça m’a offert une validation. Comme si ça me disait : « OK. Ce n’est que du football. Tu es capable d’y arriver. Tu sais ce que tu dois faire pour atteindre ce plateau. » Y arriver deux ans de suite, au sein de deux clubs différents, c’est plutôt cool. Personne ne pourra me l’enlever.

Butler a de gros objectifs pour lui-même et pour les Tiger-Cats en 2024 (Christian Bender/LCF.ca)

Q : Quand tu regardes la formation des Tiger-Cats, en ce moment, qu’est-ce qui t’excite le plus?

R : J’aime beaucoup notre défense. Je parlais justement à Jamal Peters; je l’ai vu sans ses épaulières, et j’ai remarqué à quel point il était gros. Il est un gros demi défensif. Alors je suis excité de voir jouer Jamal Peters.

Je suis aussi excité par quelques-uns des receveurs que nous avons embauchés. (Brendan) O’Leary-Orange, il a joué avec moi à l’Université du Nevada pendant un petit bout de temps. Évidemment, Tim (White), Terry (Godwin II); je pense que Terry va connaître une saison d’éclosion. Je suis aussi excité en pensant à Omar Davis. Il est dû pour connaître une grosse année. Même un joueur comme (Justin) McGriff, qui avait connu un camp d’entraînement du tonnerre, mais qui s’était malheureusement blessé pendant celui-ci. Et puis, bien sûr, Taylor (Powell) est un joueur beaucoup plus expérimenté cette année, un Bo en santé, il y a beaucoup de choses qui m’excitent (rires). Le fait de compter sur le retour de toute la ligne offensive est aussi énorme pour moi. Il y a plusieurs raisons d’être excités. Et je pense que j’aime Scott. Scott aime courir avec le ballon, alors (rires), je ne vois aucun mal à ça. Et puis il y a notre ligne défensive; nous avons plusieurs bons joueurs de ligne défensive qui vont sauter sur le terrain pour nous cette année, aussi.

Q : Es-tu habitué de vivre à Hamilton? Est-ce que tu t’ennuies de Vancouver?

R : (Rires) Tout le monde me pose cette question : qu’est-ce qui est mieux, Hamilton ou la Colombie-Britannique? Je pense que les deux endroits sont différents, et pour différentes raisons. Évidemment, il est impossible de répliquer l’atmosphère de la Colombie-Britannique, les montagnes et l’océan. Je pense que Vancouver est l’une des plus belles villes au monde, je me sentais comme si j’étais en vacances. Mais il est aussi impossible de répliquer la ténacité qui se dégage de la ville de Hamilton. La passion des partisans, la passion de leurs fêtes d’avant-match, l’atmosphère pendant les matchs, à quel point les partisans sont bruyants et dérangeants. À quel point ils se rangent derrière nous, j’aime ça. Je suis un gars du Midwest, un gars de Chicago, et ma mère peut venir à presque tous mes matchs, elle n’a qu’à conduire. Il y a des avantages et des inconvénients de vivre dans les deux villes, mais j’aime les deux.

D’après une entrevue de Chris O’Leary publiée sur CFL.ca.