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6 mai 2023

Cinq histoires à surveiller : Elks d’Edmonton

Walter Tychnowicz/LCF.ca

EDMONTON – On ne va pas danser autour du pot : les deux dernières saisons ont été atroces pour les Elks d’Edmonton. L’un des groupes de partisans les plus fidèles de la Ligue canadienne de football (LCF) n’a pas été témoin d’une victoire au stade du Commonwealth depuis 2019. Le club a, en fait, remporté sept victoires depuis cette même année.

Il est temps de commencer à renverser la vapeur.

Les choses semblent aller dans une direction positive pour 2023. Ce sera la deuxième année du retour de Chris Jones en tant qu’entraîneur-chef et directeur général de l’équipe, et il commence lentement à apposer son empreinte sur les Elks. Le club disposait de la deuxième sélection au total lors du repêchage de la LCF, ce qui lui a permis de mettre la main sur le secondeur Michael Brodrique.

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Edmonton a connu une saison morte plutôt pleine de vie. Les Elks ont été l’une des équipes les plus occupées sur le marché des joueurs autonomes et ils ont complètement réorganisé leur attaque, tout en conservant un certain nombre de pièces défensives importantes.

Malgré une fiche de 4-14 l’an dernier, Edmonton a commencé à mettre en place des éléments de base solides. Maintenant, les Elks sont bien positionnés et doivent franchir la prochaine étape de leur plan cette saison.

La guigne de la deuxième saison

Si l’on regarde sa carrière, Chris Jones a tendance à connaître de bonnes deuxièmes saisons à la barre de ses équipes. Lors de ses deux précédents séjours comme d’entraîneur-chef dans la LCF, Jones a amélioré son groupe au cours de la deuxième année, notamment d’une fiche de 12-6 à 14-4 lors de son premier passage à Edmonton. Les Elks avaient remporté leur dernière Coupe Grey cette année-là.

Les choses ont été encore plus dramatiques en Saskatchewan. Jones et les Riders ont terminé 5-13 lors de sa première saison avant de doubler leur total de victoires (10-8) la saison suivante. Jones a fait ses preuves pour tirer le meilleur parti de ses équipes, à la fois en tant que coordonnateur et qu’entraîneur-chef. C’est pourquoi Edmonton l’a ramené. Et c’est pourquoi plusieurs sont curieux de voir ce que la deuxième année leur réserve.

Voici venir la cavalerie

Eugene Lewis est désormais un membre des Elks d’Edmonton, lui qui a signé un contrat comme joueur autonome avec l’équipe plus tôt cette année (MontrealAlouettes.com)

En ce qui concerne le personnel des joueurs, aucune équipe n’a davantage ciblé la position de receveur sur le marché des joueurs autonomes… et les Elks ont plutôt bien réussi. Edmonton a décroché l’un des plus gros noms de l’hiver en signant une entente avec Eugene Lewis, un contrat qui ferait de lui le non-quart-arrière le mieux payé de la ligue. Lewis a terminé la saison dernière avec 1303 verges sur des réceptions et dix touchés (bons pour le troisième rang dans ces deux catégories) et il deviendra instantanément une pièce maîtresse de cette attaque.

Mais les Elks ne se sont pas arrêtés là. Edmonton a attiré Steven Dunbar Jr. avec un gros contrat, lui qui venait d’éclore sous nos yeux. Dunbar a atteint 1000 verges sur des réceptions pour la première fois en 2022, tout en ajoutant six touchés. Enfin, les Elks ont ajouté le toujours fiable et constant Kyran Moore, lui qui cherche à se refaire un nom après n’avoir disputé que sept matchs l’an dernier.

Les trois grands ajouts chez les receveurs se joignent à deux retours importants. L’un est celui de Dillon Mitchell, qui a récolté 637 verges et quatre touchés en seulement huit matchs en tant que recrue. Et puis il y a Emmanuel Arceneaux, qui a fait un beau retour dans la LCF après trois ans d’absence; le vétéran a terminé avec 513 verges sur des réceptions en 12 apparitions lors de sa première année avec les Elks.

Il ne fait aucun doute que la force de cette attaque semble être la profondeur au sein du groupe de receveurs.

C’est l’heure de Taylor

Le poste de quart-arrière partant est celui de Taylor Cornelius. Après avoir connu un premier départ l’an dernier lors de la semaine 6, Cornelius est resté derrière le centre lors des 12 matchs suivants, jusqu’à ce qu’il rate la dernière semaine de la saison en raison d’une blessure. Il était clairement la meilleure option de l’équipe au poste de quart-arrière, et il entamera maintenant sa troisième saison dans la LCF avec un groupe de receveurs talentueux.

La dernière fois que Cornelius a amorcé une saison avec le titre de partant, c’était sa dernière saison à l’Université Oklahoma State. Et il disposait aussi d’un dangereux groupe de receveurs : il a lancé pour près de 4000 verges et 32 touchés. Cornelius a toujours été capable de pousser le ballon, ce qui pourrait être une bonne chose cette année.

Le seul aspect sur lequel Cornelius doit travailler, c’est celui de sa prise de décision. On l’a vu forcer ses passes un peu trop souvent en 2022, ce qui s’est traduit par un taux de passes complétées de 57,4 % et neuf interceptions. Une légère amélioration à ce chapitre, avec les receveurs qu’il a, pourrait conduire à de beaux totaux.

Ceresna veut gagner maintenant

Jake Ceresna a réussi 10 sacs en 2022, sa troisième campagne avec les Elks d’Edmonton (La Presse Canadienne)

Jake Ceresna était l’un des points d’orgue d’Edmonton en 2022. Il a participé à seulement 12 matchs, mais il a terminé troisième dans la LCF avec 10 sacs et a provoqué quatre échappés. Au cours de ses trois années avec les Elks, Ceresna s’est imposé comme l’une des forces à l’intérieure au sein de la Ligue, et l’année dernière a été sa meilleure à ce jour.

Et encore mieux : Ceresna, âgé de 28 ans, s’est engagé à rester et à gagner à Edmonton. Après avoir décroché sa première sélection au sein de l’équipe d’étoiles de la LCF la saison dernière, Ceresna aurait pu gagner énormément d’argent sur le marché des joueurs autonomes. Au lieu de cela, il a signé une prolongation de contrat de deux ans avec les Elks un mois avant l’ouverture du marché.

« Quand j’ai pris le temps d’y réfléchir… Il ne faut pas se le cacher. Au cours des deux dernières années, nous n’avons pas gagné à la maison, il y a eu tellement de changements. Quatre entraîneurs au cours des quatre dernières années, ce n’est pas la meilleure situation. Je pense que le fait d’avoir traversé tout ça et de partir… J’ai l’impression que gagner est inévitable. Cela signifie tellement plus pour moi que de me joindre à une autre équipe », a déclaré Ceresna à notre chroniqueur Chris O’Leary plus tôt ce mois-ci.

« Je suis déterminé à me rendre jusqu’au bout et à aider cette organisation à changer les choses et à gagner des matchs. C’est un facteur important qui a influencé ma décision. Oui, je pourrais aller à Hamilton ou à Ottawa ou dans une autre équipe. Et peut-être que ce serait plus facile, peut-être que nous commencerions à gagner tout de suite, mais cela ne signifierait pas autant pour moi que de gagner des matchs ici. »

C’est le type d’engagement dont une équipe en reconstruction comme les Elks a besoin, et c’est un énorme cri de ralliement pour cette saison.

Une paire à surveiller

Deux joueurs sous le radar à surveiller, un de chaque côté du ballon.

D’abord, le secondeur Nyles Morgan. Il aurait connu une saison monstrueuse en 2022 s’il n’avait pas été limité à seulement six matchs. Lorsqu’il a foulé le terrain, Morgan a réussi 41 plaqués et a provoqué un échappé. N’oublions pas que Morgan était la recrue par excellence du club en 2021 et, à seulement 26 ans, il sera intéressant de voir ce dont il sera capable au cours d’une saison complète de 18 matchs.

Et puis il y a le demi offensif Kevin Brown, qui a fait son arrivée chez les Elks l’année dernière juste avant la semaine 13, au début septembre. Brown récolté 486 verges au sol et un touché en sept rencontres. Il a offert à Edmonton une attaque au sol bien plus dangereuse et a récolté le titre de recrue de l’année en 2022. Tout comme Morgan, voyons ce que Brown peut faire pendant une saison complète.

D’après une chronique de Pat Steinberg publiée sur CFL.ca.